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Fergessen

FERGESSEN, c’est Michaëla, David et leurs deux guitares. Deux voix, deux plumes, sous un même nom. Après la sortie de leur premier album, «Les accords tacites» (MVS Records), en janvier 2011, ils choisissent la liberté et laissent Paris derrière eux pour écrire une nouvelle aventure folk-rock. Direction le Grand Est, le «Far Est», qui donne aujourd’hui son nom à leur nouvel album. «FAR EST»,1re autoproduction du tandem, est sorti le 21 OCTOBRE 2013, avec l’aide de son public, nombreux à avoir soutenu ce projet musical bercé par la plateforme «KISSKISS BANK BANK». Depuis mars 2014, FERGESSEN bénéficie d’un partenariat avec la SACEM dans le cadre de l’Aide à l’autoproduction phonographique qui lui a été attribué pour l’album «FAR EST», ainsi que d’un partenariat avec le Conseil Général de Meurthe-et-Moselle, dans le cadre du dispositif d’aide à la diffusion «54 TOUR». Lauréat 2013 du programme «Pépinière»,inscrit dans le cadre du dispositif «Multipistes en Grande Région» piloté par l’Autre Canal et Vosges Arts Vivants, FERGESSEN bénéficie du soutien de l’Union européenne.FERGESSEN n’est pas un groupe, c’est un duo, et j’écrivais qu’un duo, c’est une fois deux, pas deux fois un : quand on a posé l’équation, on peut se laisser aller à l’harmonie et l’énergie d’un projet vu nulle part ailleurs, une quintessence scénique fondée sur l’équilibre, la maîtrise des aléas et la quête permanente de l’intensité, dans ce qu’ils ont à dire et ce qu’ils donnent à entendre. Pour ceux qui les découvrent, c’est une expérience de vie, l’impression d’emprunter un chemin sur lequel on ne sera plus jamais seul, quelque chose de supérieur à la musique elle-même. Allez, j’ose, c’est transcendantal, ça nous donne l’impression d’être meilleur. Ils chantent «En attendant le bonheur» ? Il se peut qu’ils le pensent inatteignable -le meilleur moyen d’en faire un sujet – mais qu’on y ait accès, nous, de l’autre côté du miroir. FERGESSEN, écrivais-je juste après les avoir vus,c’est la rencontre d’un Dave Stewart aux faux-airs de Cantat et d’une Annie Lennox qui aurait mangé Aretha Franklin. C’est beaucoup en une seule fois, mais pas plus que l’effet qu’ils produisent sur scène: l’unisson parfait des deux voix et deux guitares mêlées, une pop-rock exigeante aux meilleurs accents d’un Marc Seberg,l’harmonie des textes et des mélodies que David et Michaëla ourdissent dans le calme de leur studio du Ban-de-Sapt. Après «les accords tacites», un album réalisé par Lionel Gaillardin en 2011, le duo a choisi de quitter Paris et d’ Attendre le bonheur dans l’autoproduction d’un «Far Est», deuxième album ciselé, variant entre l’anglais et le français sans se départir de ce qu’ils souhaitent tous les deux: donner du sens et du rythme à un texte par son interprétation. Quand ils s’emparent de «The Wind», de Stevenson -a-blowing all day long, that sings so loud a song- qu’ils en enregistrent une version acoustique devant une plaine des Vosges qui prend des airs d’océan de glace, on se dit qu’ils savent allier, comme en live,l’énergie des voix et du jeu et la sensibilité du thème. A Child’s Garden of Verses and Underwoods. Sur scène,les guitares sont épileptiques et coordonnées,les amants jouent d’une ronde qui les aurait menés au bûcher, en d’autres temps. Ils auraient pu choisir l’Islande ou le Danemark (Aimer, dormir, encore aimer), ils ont pris les Vosges comme symbole d’une musique qu’il faut aller chercher mais dont on ne se relève pas sans être marqué au fer rouge. Fergessen, prononcé à l’allemande, c’est oublier ou s’emporter: aucune chance qu’on oublie, toutes qu’on le soit, emporté. Jusqu’au far, Far-Est.